Qui sommes-nous

Pour la Grève du 14 juin 2019

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A toutes les femmes salariées
de la Ville de Lausanne

A tous les hommes salariés
et solidaires

 

Chers/ères toutes et tous,

Très officiellement, la Ville de Lausanne s’engage pour le 14 juin et à tout l’air de vouloir nous organiser la journée de lutte.

Comment le dire gentiment à nos autorités ? Pas besoin de nous organiser la journée et de prévoir toutes les animations. Il suffit que vous respectiez le droit de grève et que vous répondiez à la revendication syndicale qui est très simple : payez les heures grèvées. Qu’aucune femme, qu’aucune personne salariée ne doivent supporter une réduction de son salaire pour avoir participé à une mobilisation essentielle liée à l’égalité salariale et sociale.

L’employeur public communal nous propose un quiz de l’égalité. A notre tour de faire quelques suggestions pour ce petit jeu. Nous allons le faire sous forme de questions et de revendications qui concernent d’abord les femmes, majoritaires dans la fonction publique communale.

1. Que la Municipalité accorde immédiatement le 13e salaire à toutes.tous les auxiliaires. Cela fait des mois qu’on attend et qu’on nous mène en bateau. Quand ? Première question.

2. Qu’il n’y ait plus de contrats de travail précaires, à la flexibilité contrainte, qui ne garantissent pas un temps de travail stable et un salaire fixe. Quand la Municipalité va-t-elle faire cesser la politique de précarité alors qu’un nombre significatif de salariées.és doit recourir à l’aide sociale pour arriver au bout du mois ? Deuxième question.

3. Quand vont être revalorisées et reconnues les fonctions majoritairement féminines discriminées par rapport à des fonctions plus majoritairement masculine ? C’est, par exemple, le problème des bibliothécaires, colloquées en classe 7. Leur activité et leurs qualifications, dans une profession fortement féminisée, ne sont pas reconnues par l’employeur public. Les personnes qui exercent ce métier doivent passer en 8 immédiatement. Troisième question.

4. Les salariées communales doivent être protégées contre les discriminations et les harcèlements. Diverses mesures doivent être prises en matière d’aide pour la défense juridique et la protection des femmes victimes. Mais, pour commencer, il faut que la parole des femmes soit pleinement reconnue. Quand la Municipalité va-t-elle s’engager à appliquer les dispositions de l’art. 6 de la Leg qui prévoient l’allégement du fardeau de la preuve quand une femme dénonce une discrimination ? Quatrième question.

5. Aux APEMS, depuis trois ans le personnel, très majoritairement composé de femmes, attend que les heures consacrées aux devoirs accompagnés soient reconnues comme du plein temps de travail, intégrées au contrat et donnant droit à un plein salaire, avec les prestations sociales. La Municipalité nous parle de période test, et blablabli et blablabla… Quand ce temps de travail va-t-il être pleinement reconnu et intégré au contrat ? Cinquième question.

6. Le régime discrétionnaire des sanctions doit être changé et le droit d’être entendu.e des travailleuses et des travailleurs pleinement reconnu. La Municipalité a dû reculer sur le droit de recours quand il y a mise en demeure, mais elle continue toujours de piloter la mise en œuvre des mesures de sanctions en interdisant au personnel d’être accompagné, assisté et défendu pour le suivi des mises en demeure. Quand la Municipalité va-t-elle adopter des mesures qui concrétisent effectivement le droit d’être assisté.e, accompagné.e et défendu.e pour toutes et tous dans tout le dispositif disciplinaire ? Sixième question.

7. Les femmes apportent une contribution décisive aux tâches d’éducation, de soin, au travail familiale…, dans un cadre inégalitaire dans la répartition de ces tâches. L’employeur communal doit reconnaître et contribuer à compenser cette inégalité fondamentale. Quand la Municipalité va-t-elle établir de vrais congés pour les proches aidants, de vraies mesures pour concilier vie professionnelle et vie privée ? Quand l’employeur communal va-t-il accepter que l’art. 36 de la Loi sur le travail (LTr), qui donne une base légale à toutes ces questions, soit intégré dans le RPAC et en devienne un élément déterminant ? Septième question.

Ce ne sont que quelques exemples. Et maintenant, à chaque personne de jouer et d’enrichir le quiz de l’égalité. Transmettez-nous vos questions, suggestions, revendications. Et rendons public le tout afin que la Municipalité nous dise quel est le prix qu’elle met en jeu pour faire avancer l’égalité et améliorer les conditions des femmes.

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