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Agenda électronique: refusons la contrainte!

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La DGEP et le Département exigent que l’agenda électronique indique les éléments-clés d’un cours. Cela ouvre dès lors la porte à l’enseignement en présentiel à la carte. En effet, aujourd’hui, les enseignant·e·s mettent énormément d’énergie à amener les élèves à adopter une démarche proactive lors de l’absence à un cours afin de rattraper la matière qui y est travaillée. Pour ces derniers/ères, cela passe par la création d’un réseau d’entraide au sein de la classe. Ceci favorise la vie sociale de l’élève, de la classe, et son ancrage dans l’école tout en créant des liens essentiels à la réussite des apprentissages. Autrement dit, la démarche proactive d’aller chercher auprès de ses camarades et des enseignant·e·s l’information s’avère être un vrai outil pédagogique et social contre le décrochage scolaire. Au contraire, l’agenda électronique contribuerait à faire adopter aux élèves une posture passive et attentiste.

SUD-Education vous appelle aussi à manifester votre opposition à la contrainte de l’usage de l’agenda par un courrier personnel à la Direction générale. Une lettre-type est à votre disposition (trouvez-la ici). Cette prise de position est importante. Elle correspond en tout point à notre droit fondamental à la liberté d’expression. SUD-Education veillera à ce que ce droit soit scrupuleusement respecté pour chacun·e.

Par notre pression commune, nous pouvons amener la DGEP et le Département et à prendre en considération notre situation, à retirer leur décision et à ouvrir les négociations. Il s’agit d’assurer à nos élèves un enseignement de qualité et à nous enseignant·e·s, de conditions de travail permettant d’assurer une telle mission, hors des autoritarismes et des contraintes qui, en nous frappant, affaiblissent l’école.

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Appel unitaire contre l’obligation de l’utilisation de l’agenda électronique

À leur agenda électronique, répondons par notre professionnalisme!

Télécharger l’appel unitaire en PDF

Le 1er décembre 2020, la DGEP faisait parvenir aux enseignant·e·s du postobligatoire gymnasial et professionnel ses directives sur l’emploi des agendas électroniques, rendant obligatoire et systématique leur utilisation en tout temps et pas seulement en cas de nouveau confinement. Prétendant éviter le décrochage des élèves en quarantaine, l’usage de l’agenda nous est imposé dès qu’un·e élève est absent·e, quels que soient les motifs et la durée de cette absence.

Ces directives ont suscité de vives critiques de la part de très nombreuses et nombreux collègues. Ces critiques ont été relayées avec insistance par les organisations syndicales dans un courrier commun ainsi que lors de séances avec Mme Amarelle, Cheffe du DFJC. Par ailleurs, SUD a appelé au boycott de cet outil et saisi l’Organe de conciliation, qui a délivré un acte de non-conciliation rendant licites des mesures de lutte, alors que le SSP a récolté plus de 750 signatures – en moins d’un mois – pour exiger la levée de cette obligation. Dans certains établissements, des pétitions locales ont circulé, témoignant du fort mécontentement.

Jusqu’à présent, le DFJC est resté sourd à nos arguments, nombreux, qui nous font demander le retrait de cette directive, comme la restriction de notre liberté pédagogique quant aux outils choisis ou l’inefficacité pédagogique de cet instrument, ainsi que l’écran de fumée qu’il représente, notamment auprès des parents et des élèves, alors qu’il ne permet pas de parer le réel danger de « décrochage ». Le département rate la cible au lieu de proposer de véritables mesures pour faire baisser la pression sur les élèves et leurs parents. Plus que jamais, dans cette pandémie, notre temps devrait pouvoir être consacré pleinement à l’enseignement et à un suivi soutenu des élèves, mais le DFJC nous contraint à le perdre à remplir un agenda quasi inutile, chronophage et bureaucratique au lieu de faire confiance à notre professionnalisme pour accompagner véritablement les élèves empêché·e·s d’assister aux cours.

Les trois organisations syndicales SPV, SSP et SUD lancent donc un appel unitaire à toutes et tous les enseignant·e·s pour les encourager, dans une démarche collective, à:

  • ne pas se soumettre à l’obligation de l’utilisation de l’agenda électronique;
  • assurer, avec professionnalisme, le suivi des élèves en quarantaine dans un délai raisonnable – et non à flux tendu – en recourant aux moyens qu’elles·ils auront choisis (du courriel à des dispositifs encourageant la solidarité et l’autonomie des élèves, les moyens pour transmettre la matière enseignée ne se limitent pas à l’agenda électronique).

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