Le Conseil d’Etat a appelé à la responsabilité individuelle, nous l’enjoignons à prendre ses responsabilités collectives.
Au vu des circonstances et des avis de plus en plus convergents des spécialistes, notre Fédération syndicale demande la fermeture des écoles et des lieux où se concentrent un nombre de personnes qui rendent inapplicables les recommandations les plus élémentaires et indispensables. Parmi ces dernières et pour n’en citer qu’une : le lavage des mains. Le manque de matériel et de points d’eau en suffisance est évident dans les lieux de formation et de nombreux bâtiments administratifs, tout le monde le sait.
De plus en plus de salarié.e.s du service public et parapublic ne se sentent ni protégé.e.s ni en mesure de protéger les usagères et usagers dont ils et elles ont la charge. Pire, ils et elles contribuent sans doute à la propagation du virus.
De nombreux services, au premier rang desquels les services de santé, sont déjà mis sous pression par une activité ordinaire. Ils seront encore plus lourdement mis à contribution dans les jours et semaines qui viennent. A cette heure, le personnel concerné n’est informé que de restrictions imposées et de demandes de surdisponibilité.
Nous exigeons l’ouverture immédiate de négociations avec le Conseil d’Etat sur la garantie des droits des travailleuses et des travailleurs des services publics et parapublics vaudois. Comme premiers éléments : l’instauration d’un « droit de retrait sanitaire », l’organisation du télétravail là où il est prévu de l’étendre, la conciliation des responsabilités familiales (garde d’enfants si les écoles sont fermées, par ex.) et des activités professionnelles (personnel réquisitionné pour faire face au virus), droit à l’information et à la parole, conditions lors du retour à la normale une fois la crise sanitaire passée.