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DECFO: demande de négociations concernant la classification salariale des téléopératrices du CHUV

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Madame Nuria Gorrite
Conseillère d’Etat et
Présidente de la Délégation du Conseil d’Etat aux Ressources Humaines

Lausanne, le 14 juin 2016  
         
DECFO: demande de négociations concernant la classification salariale des téléopératrices du CHUV

Madame la Conseillère d’Etat et
Présidente de la Délégation du Conseil d’Etat aux Ressources Humaines (DCERH),

La Fédération syndicale SUD et le Syndicat général de la fonction publique dénoncent depuis de nombreux mois les conditions de travail et salariales des téléopératrices du CHUV. Ce collectif de travail est composé uniquement de femmes.

Leurs conditions de travail, de salaire et de statut posent clairement la question d’une discrimination indirecte.

Horaires irréguliers et coupés modifiés chaque mois, activités de nuit et de week-end, précarité et flexibilité imposées, temps partiel généralisé, gestion de centaines d’appels quotidiens, voilà le rythme infernal auxquels sont astreintes les téléopératrices du CHUV. Evidemment, le contrôle est omniprésent.

En dépit de la précarité économique, organisationnelle et projectionnelle propres à leur statut, les téléopératrices sont en classe 4 (parce que ce sont des femmes?).
Certes le CHUV a laissé entendre la possibilité d’une revalorisation salariale, mais voilà déjà une année que ce collectif s’est mobilisé et qu’aucune mesure n’a été prise.

Fait troublant, l’Etat employeur n’est pas indifférent au sort des agents pénitentiaires, profession à grande majorité d’hommes, pour qui une revalorisation salariale pourrait être envisagée.
Dès lors, cette comparaison aussi surprenante soit-elle, s’impose. En effet, l’agent de détention spécialiste est classé sur le plan salarial au niveau 8. Centraliste, il assure la transmission des informations courantes ou urgentes internes et externes en se basant sur des  directives et des normes contraignantes. Il s’occupe également de la sécurité d’accès et de sortie selon des procédures claires et précises.  Comme les téléopératrices, il travaille dans une centrale, la seule différence c’est qu’il est un homme.

Nous  ne saurions faire l’économie d’une interrogation concernant l’existence possible d’une discrimination directe ou indirecte relevant de la loi sur l’égalité (LEg) pour ce collectif de travailleuses. En effet, aucun homme n’assume la fonction de téléopératrice.

Quelles seraient les différences objectives en terme de cahier des charges et de définition de postes susceptibles de justifier l’énorme disparité salariale entre ces deux fonctions ?

Aussi demandons-nous, compte tenu de tous ces éléments et de l’urgence de la situation, l’ouverture de négociations ainsi que le prévoit la Lpers. Nous vous demandons de vous déterminer sur cette requête dans les meilleurs délais.

En effet, il est évident que face à une telle disparité, notre Fédération syndicale se réserve le droit, le cas échéant, d’entreprendre toutes les démarches pertinentes, juridiques y comprises.

Sûrs de votre compréhension et dans l’attente d’une réponse, nous vous prions de croire, Madame la Conseillère d’Etat et Présidente de la Délégation du Conseil d’Etat aux Ressources Humaines (DCERH), à l’expression de nos sentiments distingués.

Secrétaria fédéral SUD

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