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Défense du syndicalisme

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Le Centre Patronal attaque le syndicalisme à coups de cacahuètes. Le truc est éculé mais resservi: diviser le mouvement du salariat, susciter l’affrontement dans ses rangs, flatter certaines organisations pour disqualifier les autres.

Il n’y a pas de cacahuètes pour la lutte syndicale. Chaque avancée, même modeste, vient d’une lutte, d’un rapport de force, de négociations dures. Rien n’est donné, ni dans les mines anglaises du XIXe siècle ni dans les services publics du XXIe. Les patrimoines privés ne concèdent rien sans cette pression. Le travail créée la richesse sociale. Il n’est pas justement rétribué. Il est subalterne. Ses droits ne sont pas reconnus. Il doit toujours faire sa place. Le syndicalisme est ce mouvement social d’émancipation.

Dans notre pays les délégué⋅e⋅s syndicaux/ales peuvent être licencié⋅e⋅s pour leur action. Le droit de grève est limité, tenu en laisse. Le partenariat social a ses dures limites. C’est le commandement des patrimoines privés contre celles et ceux qui vivent de leur travail.

Il y a précarité, insécurité sociale, fragilité, domination. Donc les salarié⋅e⋅s s’organisent, revendiquent la sécurité sociale, des salaires dignes, des droits démocratiques. Le salariat lutte pour le bien public et veut une place dans l’espace public. Il s’affirme ainsi.

Chaque avancée d’un collectif de travailleurs/euses est un progrès pour toutes et tous. Le syndicalisme du bâtiment, avec ses LAB, ses légendaires ligues d’action, a mené et gagné de grandes batailles sociales. Il nous inspire toujours. C’est dire si les avancées obtenues dans ce secteur sont précieuses. Elles sont la contrepartie d’une mobilisation longue et courageuse.

S’il y a des centaines de millions à répartir, il y a d’autres chantiers. Trois exemples. Les cantonniers travaillent au bord de nos routes et y meurent parfois. Pourquoi ne pourraient-ils pas prendre leur retraite à 60 ans? Combien cela coûterait-il? Les milliers d’ouvriers/ères agricoles de ce canton, pourquoi n’auraient- elles et ils pas le droit de n’être à la tâche que 45 heures par semaine au lieu de 52 et de toucher un salaire minimum de Fr. 4000.- par mois? Les travailleuses de la santé parapublique, pourquoi n’auraient-elles pas droit au même salaire pour le même travail que dans la fonction publique? Loin d’être mirobolants d’ailleurs!

Tou⋅te⋅s les salarié⋅e⋅s, dans le public et dans le privé, ont le droit de revendiquer l’amélioration de leur condition, l’augmentation de leur liberté, le progrès social. Disqualifier celles et ceux qui font jour après jour le service public, cela aussi, c’est du mépris. Organiser cette lutte, cela aussi c’est du syndicalisme.

suite-mouvement.qxdC’est vrai, nous voulons changer le monde.

Fédération syndicale SUD

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