Les problèmes dits «d’absentéisme» (terme disqualifiant pour les salarié-e-s et leurs problèmes) reviennent toujours à la question des effectifs et à des taux de remplacement insuffisants. De nombreuses unités de travail au CHUV en souffrent. C’est un modèle de gestion à flux tendu qui est en cause. Le problème est désormais structurel. Ni le Département (DSAS), ni la Direction du CHUV ne se donnent les moyens efficaces de le résoudre. Or, la question des absences et les effectifs insuffisants affectent de plus en plus gravement, individuellement et collectivement, la santé et l’intégrité du personnel.
Le dernier épisode, c’est la Maternité (DFME), obligée d’exporter ses patientes vers d’autres établissements, dans un contexte d’urgence et de débordement du fonctionnement ordinaire de l’institution. A la clé, un taux d’absence qui dépasse le 14%, atteignant peut-être effectivement un 20%.
Trop, c’est trop. La politique des flux tendus attaque directement la santé et l’intégrité des travailleuses.eurs. L’employeur, par son mode de faire, ne respecte pas ses obligations légales en matière de sécurité, de santé et d’intégrité.
Il s’agit bien entendu de négocier sérieusement le problème posé à la Mat et celui, plus général, des effectifs au CHUV. Mais il faut faire vite. C’est pourquoi nous avons saisi l’Inspection cantonale du travail et le Médecin cantonal pour qu’ils assurent très rapidement des conditions de travail sécures à tout le personnel de la Maternité, ainsi que de conditions de prise en charge de qualité aux patientes qui y sont soignées: