Le 20 mars 2016 NON à la RIE III!
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Les capitalistes nous coûtent cher!
Avec la 3e réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), l’Etat de Vaud veut faire un cadeau fiscal à hauteur de 520 millions par an aux grandes entreprises et aux gros actionnaires. Cette perte concerne le canton et les communes. On parle tout le temps des coûts du travail. Ces millions de rabais fiscaux sont un coût du capital qu’on veut nous faire payer. Refusons l’extorsion!
Augmenter rentes et salaires, pas les actionnaires!
L’État n’a pas de quoi payer ce cadeau fiscal. Ses budgets sont juste à l’équilibre. Il viendra donc chercher l’argent dans nos poches. Cela fait Fr. 625.- par an et par personne ou Fr. 1’500.- par an et par ménage. Les 520 millions déséquilibreront le budget. Or, à la moindre contraction des finances publiques, les mécanismes d’ajustement automatique entraîneront des programmes d’austérité sur les prestations, les emplois, les salaires et les conditions de travail. Et des augmentations d’impôts pour les classes populaires.
Santé, école, aide sociale, toutes menacées!
Avec ce manque à gagner pour les caisses publiques, les prestations du service public et subventionné seront immanquablement dégradées. Les besoins des usagers/ères seront balayés. Les revendications pour améliorer les conditions de travail et les salaires se briseront sur le mur de l’argent donné aux plus riches.
Davantage de files d’attente dans les hôpitaux. Plus d’effectifs dans les classes. Appauvrissement des retraité-e-s. Pas d’indexation des salaires et des retraites. Pas d’humanisation des soins à domicile. Manque de lits pour les EMS. Moins de bourses d’études. Transports publics encore plus chers. Annuités menacées. 13e salaire aussi. Moins d’aide sociale. Plus de contrôle contre les fragiles et les pauvres. La liste est longue. Imaginez le pire. Résistons!
Le Conseil d’Etat parle de contreparties. Au mieux, cela fait Fr. 1.- pour nous contre Fr. 2.60 aux gros actionnaires. Ce n’est pas un «compromis dynamique», c’est un pas en avant, deux pas en arrière. Le progrès social est liquidé.
L’augmentation des places d’accueil des enfants (garderies, APEMS) ne fait pas tout. De bonnes conditions pour cet accueil ne sont pas garanties. Le personnel qui y travaille est souvent précarisé et mal payé. La majorité du Grand Conseil envisage même de dégrader encore le tout. L’augmentation des places est commandée par la journée scolaire continue. C’est une exigence légale. On nous refile le même «cadeau» deux fois.
L’amélioration du subventionnement de l’assurance maladie constitue certes une avancée. Face à la difficulté croissante des conditions de vie de la majorité des gens, une telle mesure est indispensable. Il est tout aussi indispensable d’exiger l’intégration des augmentations de primes dans le calcul de la hausse du coût de la vie (panier du ménage) et donc dans l’indexation des salaires. Combien le Conseil d’Etat va-t-il récupérer d’argent grâce au surcroît d’impôts que devront verser les bénéficiaires des contreparties? Combien de mesures sociales va-t-il pouvoir liquider par l’introduction de ces mêmes contreparties?
Les contreparties prévoient des mesures de protection pour les ouvriers du bâtiment. Elles sont limitées dans le temps et donc fragiles. Il faut les garantir sur le long terme. D’autres métiers ayant des conditions de travail dangereuses et difficiles ne sont pas pris en compte. Par exemple, les 4’500 ouvriers/ères agricoles du canton ont besoin d’une réduction massive du temps de travail, avec passage aux 45 heures hebdomadaires. Les cantonniers/ières du service public doivent pouvoir partir à la retraite à 60 ans, inconditionnellement. Voilà deux vraies contreparties que le Conseil d’Etat n’offre pas.
L’augmentation des allocations familiales est juste une mise à niveau. Dès le troisième enfant, les allocations seront d’ailleurs réduites. Inacceptable! Mêmes allocations pour tous les enfants, égalité de traitement!
Le 20 mars 2016, NON à la RIE III!