Pas de pénalité pour les patients…
…qui tiennent aux libre choix de leur médecin
La loi fédérale sur l’assurance-maladie LAMal va être transformée: seuls les patients qui adhéreront à un réseau avec coresponsabilité budgétaire payeront une quote-part de 10%, alors que les autres assurés devront désormais payer le 15% des frais, à savoir l’équivalent d’une pénalisation pouvant atteindre CHF 500.- (et ce montant peut être adapté en fonction de l’évolution des coûts de l’assurance-maladie).
Conséquence : tous les modèles d’épargne comme ‘médecin de famille’, ‘liste de médecins’, ‘consultation téléphonique préalable obligatoire’ ‘réseaux sans coresponsabilité budgétaire’ etc. ne seront plus proposés par les caisses, puisque les assurés de ces système seront aussi amendés. Les HMO vont disparaître, suite à l’interdiction faite aux caisses de gérer des institutions dispensant des traitements médicaux.
C’est l’introduction d’une médecine à deux vitesses: 30% d’assurés privilégiés s’offriront le libre choix du médecin, alors que 70% devront s’assurer dans un réseau avec coresponsabilité budgétaire.
…qui se méfient des expérimentations en matière d’assurance
Coresponsabilité budgétaire signifie: un ‘budget virtuel’ des coûts estimés annuels de chaque patient sera établi. Dans le cas où les coûts seront plus modérés le réseau réalise un ‘gain virtuel’, dont une part servira à réduire les cotisations des assurés, alors que l’autre part sera versée aux médecins des réseaux. Dans le cas d’un ‘déficit virtuel’, les médecins devront assumer une part de celui-ci.
Or, souvent, pour un médecin, la décision d’un examen (par exemple un IRM) ou d’un traitement (par exemple de physiothérapie) est difficile à prendre. Les médecins pratiquant dans un réseau vont avoir un intérêt financier à renoncer à des examens ou des traitements, ou à les rationner de façon déguisée.
De plus, les réseaux peuvent conclure des contrats d’exclusivité avec des hôpitaux et des homes : Ils forceront les patients à entrer dans un home à prix avantageux pour recevoir une contrepartie des économies réalisées.
Monsieur et Madame Marchand se penchent sur le futur…
Mme Marchand et diabétique. Elle souffre de troubles de la vision et de la perfusion sanguine des jambes. Elle est bien soignée par son médecin de famille Demaison par l’ophtalmologue Coupdoeil et par le dermatologue Peaudeserpent. Mme Marchand s’informe sur le Managed Care et réfléchit: qu’est-ce qu’elle va faire si un ou deux ou même les trois médecins ne sont pas dans le réseau Z, partenaire de sa caisse maladie? Elle s’aperçoit, que la prime sera le plus avantageuse, si elle choisit un contrat d’une durée de trois ans. Mais peut-être qu’elle devra-t-elle entrer dans un home d’ici 18 mois, et sa caisse a conclu un contrat d’exclusivité avec le home Sana où elle ne voudrait pas aller. Il lui faudra alors racheter sa liberté à un coût très élevé. Son mari, lui, souffre d’une sclérose en plaques, et il se fait soigner également par le médecin généraliste Demaison mais est-ce que sa neurologue Glie et son physiothérapeute Mobile feront partie du réseau?
…et prennent une décision:
M. et Mme Marchand ne veulent pas de ça; ils signent le référendum ‘pas de pénalisation pour les patients’ et voteront ‘Non’ au scrutin.
Comité référendaire: Pas de pénalisation des patients case postale 30, 3122 Kehrsatz
www.verein-freie-Arztwahl.ch