Qui sommes-nous

Turquie – Solidarité avec le syndicat de base TOMIS

Print Friendly, PDF & Email

Solidarité avec les travailleuses et les travailleurs du syndicat de l’automobile
et de la métallurgie – TOMIS en lutte contre l’entreprise Pressan en Turquie

Le syndicat de base Turc TOMIS est actuellement en lutte contre l’entreprise Pressan. Celle-ci profite de la crise pour augmenter la pression sur les travailleurs et les travailleuses et leur arracher plus de productivité.

Face aux attaques de la direction de l’entreprise les travailleuses et les travailleurs du syndicat de base TOMIS répondent par la résistance et l’organisation.

Cependant, cette entreprise nie les droits et les libertés syndicales fondamentales en menant une campagne de répression systématique des travailleurs et travailleuses syndiqué.e.s et combatifs/ves en utilisant le harcèlement organisationnel, la surveillance, les pressions et les menaces de licenciements.

Le gouvernement turc et les ministères compétents bien entendu n’interviennent pas pour faire respecter les droits des travailleurs pourtant garantis par la constitution.

L’entreprise Persan produit des pièces notamment pour des grands groupes comme Mercedes Benz, Brose, Toyota, Tofaş, Ford, Temsa. Otoyol, Anadolu, Isuzu. Le syndicat de base TOMIS appelle à faire connaître leur situation et à interpeler les clients de Persan sur la question du non-respect des droits des travailleurs et des travailleuses et des violations des libertés syndicales et démocratiques.

Nous appelons l’entreprise Persan à cesser immédiatement ses pratiques anti-syndicales et à accéder aux revendications des travailleurs et des travailleuses ainsi que de leur syndicat.

En Turquie ou en Suisse, le combat pour faire respecter nos droits fondamentaux et le même et seule la lutte nous permettra de faire respecter ces droits et de les étendre.

Nous saluons la lutte des travailleurs et des travailleuses de l’automobile et de l’industrie ainsi que leur courage et leur détermination.

Nous saluons la lutte du syndicat TOMIS

Nous saluons les luttes du syndicalisme de base en Turquie et partout dans le monde.

Fédération syndicale SUD (Suisse)

 

Nous reproduisons ci-dessous une traduction approximative du communiqué de TOMIS

La classe ouvrière ne peut vaincre que par la lutte et la solidarité !

Aux syndicats, aux organisations démocratiques de masse et à toutes les institutions qui se tiennent aux côtés des travailleurs et travailleuses,

Comme on le sait, l’exercice des droits et des libertés garantis par la Constitution, les lois et les accords internationaux est arbitrairement empêché en Turquie. Les ouvriers/ères, les travailleurs/euses et les jeunes qui veulent faire usage de ces droits sont confronté.e.s à diverses attaques de la part du capital et de l’État. Malgré toutes ces difficultés, nous nous battons pour nos droits et libertés démocratiques et nous continuerons à le faire.

La direction de Pressan empêche l’exercice des droits syndicaux !

Comme dans de nombreuses entreprises en Turquie, les travailleurs/euses de Pressan subissent des attaques telles que des conditions de travail difficiles, des bas salaires, la répression et le harcèlement moral. Même l’utilisation des droits légaux les plus ordinaires est empêchée. Le conseil d’administration de Pressan a transformé la crise économique en une opportunité pour lui et a augmenté la pression sur les travailleurs grâce au soutien du gouvernement. Les institutions officielles, à commencer par les ministères compétents, se contentent d’observer toutes ces pratiques arbitraires et illégales.

Pour résoudre les problèmes chez Pressan, notre syndicat effectue un travail d’organisation. Le conseil d’administration de Pressan a répondu au droit d’organisation syndicale garanti par la Constitution et les conventions de l’OIT par des licenciements. Afin d’intimider le personnel, et en particulier nos membres, des procès-verbaux arbitraires ont été dressés et 5 à 7 caméras ont été placées sur chaque machine afin d’augmenter la pression sur les travailleurs et les travailleuses. Des menaces de licenciements massifs ont été proférées et des tentatives ont été faites pour forcer les membres du syndicat à démissionner. Toutes ces pratiques ne se font pas seulement au mépris des conventions internationales, mais aussi en violation des lois turques.

Notre syndicat et nos membres ne cèdent pas à ces attaques. Nous avons déjà entrepris les démarches juridiques nécessaires pour faire valoir nos droits démocratiques. Et ce n’est pas tout: nous avons dressé une tente de résistance devant le bâtiment de l’usine. Dans un pays où la loi est bafouée, on ne peut gagner qu’en créant une large opinion publique par des résistances et des luttes légitimes.

Pressan produit pour les plus grandes entreprises !

Pressan produit pour des entreprises internationales. Les entreprises Mercedes, Brose, Toyota, Tofaş, Ford, Temsa, Otoyol, Anadolu Isuzu viennent en premier lieu. Certaines des entreprises avec lesquelles Pressan collabore ont également signé des accords-cadres internationaux. Les entreprises internationales sont spectatrices des privations imposées par Pressan aux travailleurs et travailleuses. Les entreprises mentionnées ici sont, quant à elles, les principales responsables directes des problèmes chez Pressan.

Le patron syndiqué de Pressan empêche le personnel de se syndiquer !

Le patron de Pressan est membre de l’association patronale de la métallurgie (MESS) depuis plus de 20 ans. Le conseil d’administration, qui considère sa propre organisation comme légitime, lance une série d’attaques, telles que des licenciements, contre-les travailleurs/euses qui se syndiquent. Au niveau international, leurs déclarations donnent l’impression qu’ils respectent les droits syndicaux et démocratiques. Notre syndicat, qui s’organise depuis longtemps chez Pressan, sait trop bien à quel point le conseil d’administration de Pressan est hostile au droit. Nous savons également comment Pressan a mené des attaques similaires contre l’organisation syndicale au cours des dernières années et a utilisé toutes sortes de menaces, comme la menace de licenciements collectifs.

Cette fois-ci, cependant, nous ferons échouer ces attaques du conseil d’administration de Pressan. Nous tenons à souligner que notre combat ne se limite pas au conseil d’administration de Pressan. Nous sommes également conscients que nous avons contre nous non seulement les patrons et leurs associations, mais aussi le gouvernement, qui assiste à ces violations de la Constitution, des lois et des conventions internationales. Alors que les responsables gouvernementaux ont répondu à chaque demande des organisations du capital depuis le début de la pandémie, ils ont, par leurs actions, privé les travailleurs et les travailleuses de leurs droits. Le pays est transformé en véritables camps d’esclaves par la collaboration des patrons et du gouvernement. Le dépassement de la situation à laquelle sont confrontés les syndicats et les organisations démocratiques de masse en Turquie et le gain de conquêtes démocratiques ne sont possibles que par l’extension de la lutte des travailleurs.

Avec la solidarité des syndicats et des organisations démocratiques de masse, nous gagnerons !

Ce n’est pas la première fois que nous subissons des actes illégaux à Pressan. Nous surmonterons ces attaques par nos luttes dans les usines. Nous étendrons nos droits démocratiques. Pour les surmonter, nous attendons votre solidarité et la création d’une large opinion publique, et nous vous demandons avant tout de faire pression sur les entreprises qui travaillent avec Pressan.

Nous poursuivrons notre lutte pour renforcer la solidarité internationale de la classe ouvrière et pour mettre fin aux pratiques antidémocratiques dans le monde entier.

Vive l’unité des travailleurs !

Vive la solidarité internationale !

Syndicat de l’Automobile et de la métallurgie – TOMIS

İstiklal Mh. 5. Fatih Sk. No:11/B Osmangazi Bursa/Türkiye

Kontakt: +90549 116 00 34

mail: tomissendikasi@yandex.com

Partagez l'article

Place Chauderon 5, 1003 Lausanne, Tél. : + 41 (0) 21 351 22 50, Fax : + 41 (0) 21 351 22 53