et confinement COVID-19
Télécharger en PDF le courrier envoyé à la Présidente de la DCERH
Nous vous adressons le présent courrier en votre qualité de Présidente de la DCERH et, par votre intermédiaire, nous interpellons l’ensemble du collège gouvernemental au sujet de l’obligation de prendre des vacances planifiées pendant la crise sanitaire que nous traversons.
En effet, selon l’arrêté du Conseil d’Etat du 8 avril 2020, modifié le 9 avril 2020, il est décidé que:
«Pour les collaborateurs-trices dont les activités ne sont pas prioritaires selon le plan de continuité du service: les jours de congé et/ou les vacances et/ou les récupérations d’heures déjà planifiés sont considérés comme pris aux dates prévues, et ce même si les projets du-de la collaborateur-trice (par ex. séjour à l’étranger) ne peuvent pas se réaliser en raison de l’épidémie. Il en va de même des éventuels congés non-payés accordés». A cela s’ajoute l’obligation de liquider le solde des vacances 2019 d’ici au 30 avril 2020.
Il est en outre précisé que dans des situations exceptionnelles, l’autorité d’engagement pourrait admettre des dérogations.
Justement, parce nous sommes dans une situation pour le moins exceptionnelle et dramatique de surcroît, nous demandons expressément que la DCERH accorde une dérogation à tout employé-e qui demanderait un report des vacances planifiées et / ou de ne pas solder ses vacances 2019 d’ici au 30 avril 2020.
Le but des vacances est de permettre aux travailleuses et au travailleurs de se reposer, de se détendre, de ne plus penser au travail pendant un certain temps, donc de prendre une distance indispensable par rapport aux obligations professionnelles afin de bénéficier pleinement d’un repos physique et psychique. Pour cela, les employé.e.s doivent pouvoir se consacrer uniquement aux activités librement choisies dans le temps et dans l’espace.
Malheureusement, nous vivons une période de crise sanitaire exceptionnelle. C’est la raison pour laquelle le Conseil d’Etat a prononcé l’état de nécessité pour l’ensemble du territoire cantonal allant jusqu’à demander à la population de rester à la maison, même par beau temps et également pendant les fêtes de Pâques. Si ces mesures, comme les règles de confinement imposées par le Conseil fédéral, se justifient amplement compte tenu de l’urgence sanitaire, vous conviendrez que dans ces conditions et étant donné également la situation sur le plan international, il n’est pas possible pour les travailleuses et les travailleurs dans la situation actuelle, avec tout ce qu’elle engendre, de jouir pleinement de vacances planifiées.
Le contexte actuel ne permet pas de répondre au but premier des vacances, à savoir de pouvoir se détendre, se reposer physiquement et psychiquement et aussi de se consacrer aux activités de son choix. Il est clairement impossible de voyager et les déplacements en Suisse sont vivement déconseillés. Aussi, n’est-il pas surprenant que l’objectif de détente ne puisse pas être atteint puisque les circonstances actuelles ne permettent pas aux travailleuses et travailleurs d’exercer pleinement ce droit.
Dès lors, nous demandons à l’employeur public de permettre aux employé.e.s qui le demandent de pouvoir renoncer aux vacances prévues, de les repousser et de ne pas appliquer l’échéance indiquée pour prendre le solde des vacances 2019.
Nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir rendre une décision dans les plus brefs délais.
Dans l’attente d’une réponse diligente de votre part, nous vous prions de croire, Madame la Présidente de la DCERH, à notre haute considération.
Secrétariat fédéral SUD